Nous pénétrons dans l’église Santa Maria Maggiore par le vestibule, franchissant les majestueuses portes en bronze sculptées par Antonio Di Spalatro à l’occasion du Jubilé de l’an 2000. De là, nous accédons à la nef centrale sur la gauche, en passant sous la tribune de l’orgue, où trône l’imposant instrument conçu par Ponziano Bevilacqua au début du XXᵉ siècle. Juste en dessous, à la base de la nef, se dresse le baptistère en pierre de la Majella, réalisé en 1572, et surmonté d’une toile du XVIIᵉ siècle représentant saint Jean-Baptiste.
La vaste nef centrale est baignée de lumière grâce aux grandes fenêtres de l’étage supérieur, séparé de la partie inférieure par une élégante corniche en stuc de style néoclassique. Tout autour, une frise porte une ancienne antienne en lettres dorées : Maria est élevée au Ciel. Allons avec confiance au trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver la grâce au moment opportun.
Les puissants piliers qui délimitent la nef centrale et les nefs latérales sont ornés de niches abritant les statues des évangélistes, réalisées au XIXᵉ siècle, à la même époque que les fresques peintes dans les médaillons des clés des voûtes en berceau. En approchant du chœur, sur la gauche, on remarque la belle chaire en bois, œuvre du maître ébéniste vastais Angelo Raspa.
Surélevé, le chœur est accessible par un escalier central, au pied duquel s’ouvre l’entrée de la crypte de saint Césaire, protégée par une élégante balustrade en marbre du XIXᵉ siècle. Une autre balustrade, datant du XVIIIᵉ siècle, sépare le presbytère de la nef. Ne possédant pas de transept, Santa Maria Maggiore s’ouvre sur une coupole basse mais imposante, qui surplombe l’abside et capte la lumière grâce à une vaste baie orientée au sud, illuminant ainsi la scène.
L’abside se pare de deux grandes toiles de Francesco Solimena, maître du baroque napolitain : La Pentecôte à gauche et La Présentation du camauro au pape Célestin V à droite. À proximité du chœur en bois du XIXᵉ siècle, un précieux orgue portatif de Domenico Mangino, réalisé en 1719 pour le couvent de Sant’Onofrio, témoigne du raffinement musical du lieu.
En revenant vers la nef, à l’extrémité de l’escalier, se trouvent les accès aux sacristies. Celle de droite, réservée au clergé, abrite deux peintures du XVIIIᵉ siècle: La Bénédiction d’Isaac et L’Agonie du Christ au jardin des Oliviers. À gauche, la sacristie dédiée à la Confrérie de la Sainte Épine conserve un magnifique chœur en bois sculpté du XVIIIᵉ siècle.
La nef gauche, plus sombre que la nef centrale en raison de l’absence d’ouvertures, recèle plusieurs trésors artistiques. À son extrémité se trouvent un tableau du XVIIIᵉ siècle représentant saint Philippe Néri et un Ecce Homo, attribué à l’école du Titien. Plus loin, après la chapelle du Sacré-Cœur, ornée de fresques du début du XXᵉ siècle, se dresse une peinture de la Vierge des Neiges, autrefois conservée dans l’église du même nom, détruite par un glissement de terrain en 1816.

Entre le deuxième et le troisième pilier, l’église abrite l’un de ses chefs-d’œuvre: Les Noces mystiques de sainte Catherine, peint par Paolo Veronese dans la seconde moitié du XVIᵉ siècle. À la base de la nef se trouve la chapelle du Gonfalone, aujourd’hui dédiée à Notre-Dame du Rosaire, dernier vestige de la structure médiévale de l’église, où est conservée une peinture du XVIᵉ siècle représentant la Vierge du Gonfalone.
En traversant la nef centrale, nous atteignons la base de la nef droite, également dépourvue d’ouvertures et autrefois utilisée comme lieu de sépulture. Plusieurs figures historiques y reposent. Au niveau du troisième pilier se trouve le tombeau du comte Venceslao Mayo, administrateur des biens des d’Avalos et mentor du jeune Gabriele Rossetti. Mort en 1811, il repose sous une sépulture ornée de symboles maçonniques. Plus loin, sous un autre pilier, gît Inigo III d’Avalos.
Face à cette dernière sépulture, une niche en marbre précieux, fermée par deux portes en bronze, fut réalisée en 1647 par Diego d’Avalos pour abriter la Sainte Épine. Aujourd’hui, cette précieuse relique n’est plus exposée dans ce sanctuaire mais est conservée dans la chapelle dédiée, située à l’extrémité de la nef droite, réalisée entre 1921 et 1933 sur un projet de l’architecte Roberto Benedetti.